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Toulouse en queue de peloton des villes cyclables 2018

Toulouse se classe 8ème ville cyclable sur 11 villes françaises de plus de 200 000 habitants. La première édition du baromètre organisé par la FUB méritait bien une petite analyse !
Résultats complets
 

Une vraie représentativité des répondants.

113 000 réponses au niveau national et pas moins 4101 réponses rien que sur Toulouse. 3ème par le nombre de réponses, le panel est donc largement représentatif de la diversité des cyclistes, on est bien loin d’avoir un petit sondage entre militants ! Bien que la mairie n’ait pas souhaité diffuser le questionnaire, les médias, les réseaux sociaux et l’action de promotion des associations ont permis de toucher le plus grand nombre. 
 
Les caractéristiques de ces cyclistes sont assez semblables aux grandes villes 
 Usagers réguliers voire quotidiens (69 % des répondants l’utilisent tous les jours)
 Un bon niveau de pratique (78 % disent avoir un bon niveau voire un niveau expert)
  Usage orienté utilitaire et non loisir/sport (87 % l’utilisent pour aller au travail/école et 78 % pour faire les courses).
 43 % de femmes
 une population plutôt jeune (61 % entre 25 et 44ans). 
 
Enfin les réponses se distinguent par une faible dispersion des résultats, c’est-à-dire une bonne cohérence des réponses.

Les résultats sont donc tombés à l’occasion du congrès FUB à Lyon vendredi 16 mars 2018.

Toulouse aura du mal à reprendre l’échappée strasbourgeoise, grande gagnante de cette première édition. Alors que Nantes et Bordeaux roulent déjà depuis plusieurs années à sa poursuite, Toulouse peine à suivre le peloton avec sa 8ième place sur les 11 villes française de plus de 200 000 habitants. Elle devance tout de même sa cousine occitane Montpellier alors que Marseille est proche du hors délai…

Seules deux villes ont la moyenne : Strasbourg et Nantes

Le résultat global est médiocre puisque seules deux villes (Strasbourg et Nantes) dépassent la moyenne (3,5). Toulouse avec ces 3,01 points est « plutôt défavorable » ou F à l’image des étiquettes énergie, sachant qu’une ville n’atteint A et encore moins A+.

(cliquez pour agrandir)

Un gros point fort et de nombreux axes majeurs à améliorer

Il est intéressant de regarder la note sur chaque item mais aussi l’écart par rapport à la moyenne des grandes villes. 
 
Des double sens cyclables très répandus, voilà le point fort de la ville rose. Cela est aussi la récompense de quartiers en zone 30 puisque ce DSC y est systématique. D’ailleurs, la sécurité des rues résidentielle dépasse aussi la moyenne. 
 
Des services à un bon niveau. Pas de problème pour louer un vélo, entre les VélôToulouse et la Maison du Vélo. Faire réparer sa bicyclette ne semble pas un souci non plus, même si le grand atelier de Vélorution est en cours d’expulsion par la mairie. On note également un résultat légèrement meilleur que la « norme » des grandes villes pour les stationnements aux arrêts de transport en commun.
 
Les efforts de la mairie insuffisants ou mal perçus. Parmi les points qui pêchent, trois présentent des résultats sensiblement en dessous de la moyenne de la catégorie.
La ville n’est pas à l’écoute des cyclistes, elle ne fait pas assez d’effort pour le vélo et ne communique pas positivement.
2P2R lui met pourtant à disposition un outil pratique « Vélobs » permettant de recenser les observations des cyclistes pour améliorer le réseau cyclable. Les services ne l’utilisent malheureusement plus et se privent donc des besoins et demandes directs des usagers pour établir leur programmation et les améliorations du réseau. Quant aux efforts insuffisants ressentis, ils sont un peu liés à ce sentiment de ne pas réaliser les aménagements où il faut et comme il faut.

Toulouse communique et est partenaire de communications plutôt anxiogènes : rouler alcoolisé c’est dangereux, ne renversez pas les piétons… On préférait cette affiche sur le vélo pas cher visible partout en ville à la fin des années 2000 ou encore "I love/bike Toulouse" en 2013

De même l’association propose depuis longtemps l’installation de compteurs totem permettant de voir le nombre de cyclistes par jour et par an ! Succès assuré !
 
Sur le plan des aménagements proprement dits, on note 2 axes d’amélioration : les liaisons interurbaines et les grands axes. Cela plaide pour un réseau express vélo (REV) qui desservirait le périurbain et accompagnerait les pénétrantes.
 
Les itinéraires pas assez rapides et directs renvoient aussi aux REV mais aussi à la discontinuité actuelle du réseau. Enfin, les aménagements ne sont pas assez confortables et entretenus.
 
La comparaison avec le premier de la classe et nos cousines Bordeaux et Montpellier illustre bien ces problèmes :

Que veulent les cyclistes ?

Sur le plan des préconisations, la grande majorité des répondants souhaite un réseau complet et sans coupure ainsi que direct et rapide. Toulouse se distingue par une volonté des cyclistes plus forte qu’ailleurs de réduction du trafic automobile.

A noter que 79 % des cyclistes souhaitent être séparés du trafic automobile dont 46 % de manière très prioritaire.
 

Vous êtes motivés pour améliorer la place des cyclistes ? rejoignez-nous !
Résultats complets l
 
La liste des points noir est à venir.
 
La prochaine édition aura lieu en 2019 avec un verdict juste avant les élections municipale. Un point positif pour Toulouse, elle ne peut que progresser !

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Mis à jour le vendredi 6 avril 2018, par Sebastien


Top 3 velobs

  • 124 votes pour un Point noir, absence d'aménagement à Toulouse Metropole [Pole 3] Pole territorial Est
  • 92 votes pour un Point noir, absence d'aménagement à Toulouse Metropole [Pole 3] Pole territorial Est
  • 45 votes pour un Défaut d'entretien ou détériorations à Toulouse Metropole [Pole 3] Pole territorial Est
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